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31/12/2010

Quelques pronostics quant à la macro économie en 2011

Sans vouloir jouer les oracles ou à la Pythie de Delphes, sans avoir la prétention d'être un économiste patenté, je saisis l'occasion de ce dernier jour de l'année 2010 pour essayer de projeter quelques pronostics sur les tendances macro économiques de 2011.

La reprise économique mondiale depuis le milieu 2009 fait suite aux injections de liquidité des principales banques centrales de l'OCDE et de leur rachat massif de titres obligataires bancaires ou étatiques qui sont venus par ailleurs gonfler leur bilan.

Comme pendant à cette augmentation de liquidité, une inflation de certains actifs comme l'immobilier ou les matières premières et alimentaires a eu lieu en 2010. Cette inflation implicite, car peu reflétee dans les taux officiels d'inflation a un impact sur les agents économiques qu'ils soient particuliers ou entreprises.

De ce diagnostic succint j'en tire deux scénarios possibles pour 2011:

Le premier est dans la continuité de 2010: Augmentation continue des matières premières et de base auront un impact inégal de part le monde (voir mon article "la déflation à la japonaise n'aura pas lieu") mais créera une augmentation sur les taux longs du marché obligataire ou les taux court terme de certaines banques centrales avec des conséquences modérées sur l'activité et le niveau de vie en occident.

Le deuxième est plus un scénario de nouvelle crise: Le désendettement nécessaire suite à la crise financière de 2008 n'a pas eu lieu. Une nouvelle crise de défaut de remboursement d'une dette, bancaire, étatique est possible avec comme corrolèraire une brutale chute d'activité, une brutale baisse des actifs, en particulier de ceux qui ont profités de la hausse en 2010. ce scénario sous entend que les banques centrales ne pourront pas toujours venir à la rescousse des défauts de paiement annoncés.

J'en reviens en conclusion à vous renvoyer à mon article de mai 2009 sur une possible sortie de crise en 2020! et reste interessé par tout commentaire sur le sujet.

J'adresse à mes lecteurs à travers ce dernier article mes meilleurs 2011 de joie,santé et réussite.

 

Indices de complexite de la supply chain et quelques complements de definition

J'aimerais apporter quelques  complèments a l'article sur une bonne définition de la supply chain que j'ai publié le 13 décembre dernier et en particulier partager ma compréhension sur ce que j'appelerai l'indice de complexite d'une supply chain.

L'indice de compléxité peut se definir par le produit de quatre paramêtres clé d une chaîne logistique:

Nombre de sites de fabrication ou de stockage x Nombre de références composants x nombre de  produits finis ou /et services x Nombre de fournisseurs

La meilleure utilisation du cash et la réduction des délais de mise à disposition du service ou des produit évoquées dans l'article précédent passent par la réduction de cet indice de complexité.

Le nombre de sites ou de points de stockage est le premier point à traiter.

En pratique, une question récurrente se pose à la Direction Générale " Ou devons nous placer les stocks?" Idéalement à proximité des clients. Dans la réalité d'une entreprise, la décision sera différente si le type d'activité considérée tourne à 30 % de marge brute ou si elle se situe plutôt à 15 %.

En particulier, dans la cycle de vie d'une activité, quand le produit ou le service évolue d'une phase de croissance à maturation, la tendance de la Direction Générale sera plutôt de centraliser ces points de stockage ou de fabrication et ainsi réduire certains côuts et réduire son niveau d'immobilisations " Asset base".

 Le nombre de références de produits est un point généralement qui renvoie à la largeur de l'offre proposée aux clients.Très souvent elle est percue comme un élément clé de différentiation vis à vis des concurrents. Mais très souvent l'équipe commerciale est en mal de mettre en valeur cette différentiation du à un manque d'information sur l'offre concurrente. Là apparaît une dimension nouvelle et importante la nécessaire collaboration entre la Direction commerciale et logistique sous la houlette de la Direction Générale: Analyse de l'offre en terme de chiffre d'affaires et négociation avec les clients sous angle de la création de valeur logistique pour le client et l'entreprise.

Le nombre de composants et de produits renvoie autant à des choix de stratégie commerciale qu'aux méthodes d'optimisation de la diversité produit dans leur conception ou industrialisation.

Le nombre de fournisseurs renvoie aux méthodes liées aux effets de taille et à la réduction du nombre de fournisseurs pour un business donné.

En conclusion, à travers ces directions stratégiques énoncées, j'essaie de mettre en avant comment nous pouvons construire un réel avantage concurrentiel pérenne pour l'entreprise en utilisant le levier de la supply chain.

 

10:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

30/12/2010

Affinités historiques et lien privilégiés dans les affaires

Dans le cadre de la restructuration industrielle du Groupe Zarges Tubesca, la fermeture d'un site en Bavière et son transfert en Hongrie occupe beaucoup de mon temps et consiste à la plus grosse contribution de l'amélioration de la performance opérationnelle et financière.

Dans ma quête à mieux cerner les comportements et les attitudes de mes interlocuteurs hongrois et bavarois dans ce contexte, je me suis plongé dans l'histoire de la Hongrie.

J'ai été étonné de découvrir dans ces quelques pages d'histoires les affinités historiques toutes particulières entre les hongrois et les bavarois. J'en donnerai deux exemples.

En 892, le roi Arnulf, roi de Bavière, fait appel aux Hongrois pour réprimer la révolte d'un de ses vassaux, le prince morave Svatapouk. La conséquence sera une implantation durable des Hongrois dans le bassin des Carpates.

Suite à son couronnement en Noël de l'an mille, Saint Etienne construisit un royaume chrétien en utilisant des missionnaires venant de Bavière pour transférer les méthodes administratives et de gestion de son royaume.

 C'est un "Remake" de la grande Histoire qui se déroule sous mes yeux. En 1998, Zarges, entreprise traditionnelle bavaroise, racheta un atelier de fabrication d'échafaudage en aluminium au sude de Budapest et en 2010 ferma son usine mère historique en Bavière et transfèra sa production dans la plaine hongroise..La seule façon réaliste d'y arriver a été de demander à une dizaine d'opérateurs allemands de montrer à leurs homologues hongrois comment faire.

Ironie de l'histoire, même à une moindre échelle !

Affinités culturelles, la Hongrie est continuellement tiraillée entre deux tendances de fond, un penchant orientaliste conforme à ses origines ouraliennes et turco-Khazaques et une ouverture vers l'occcident, l'ouest de l'Europe.

La place de la culture et de la langue allemande en Hongrie reste importante malgré une perte d'influence au profit de l'anglais et dû à son intégration dans le monde global et libéral depuis la chute du mur. A titre d'exemple, le role omniprésent des banques autrichiennes, souvent elle même filiales de banques allemandes, dans le financement de l'économie hongroise est primordial.

De ces affinités culturelles découlent des affinités industrielles. Les implantations d'usines des entreprises automobiles allemandes en Hongrie s'accélèrent depuis 2008. Mercédès et Audi y transfèrent de nouvelles unités à côut de milliards d'euros sans parler de tous les entreprises équipementières qui s'y rajoutent.

Ces quelques perspectives historiques, culturelles,industrielles mettent en lumière comment des évènements ou des tendances de fond ressurgissent et s'inscrivent dans le quotidien et le vécu des populations d'aujourd'hui.