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11/09/2017

Europe Centrale et de l'Est

Europe du Centre et de l’Est.

 Avenir et devenir. L’objet de cet article est de proposer une grille de lecture concernant la situation économique, géopolitique, sociale des pays de l’ancien bloc communiste qui ont connu entre 1989 et 1991 des révolutions dans chaque pays pour rejeter le communisme.Il essaiera de décrire les conséquences vivaces de ce chamboulement historique sur l’actualité et le mode de vie dans cette partie de l’Europe. Eclairer la situation d’aujourd’hui par les évènements d’hier me paraît salutaire plus de vingt-cinq années après avoir épousé le modèle démocratique et d’économie libérale, parachevé pour la plupart d’entre eux par l’adhésion à l’Union Européenne.

Un cycle Kondratieff semble se terminer sous nos yeux.

  Vivant actuellement à Prague, voyageant et rencontrant des ressortissants de ces différents pays, j’essaierai dans ce texte d’expliquer trois facteurs communs à la grande majorité de ces pays, facteurs déterminants pour comprendre leur actualité et leur devenir et avenir.

 Le premier facteur est le déclin démographique combiné à une aversion actuelle à l'immigration . 

Cette régression démographique semblable à celle que connaît un pays comme l’Allemagne a des conséquences sur l’activité économique immédiate dès 2017. En effet, lors du regain de croissance que connaît cette partie de l'Europe, une pénurie de main d'œuvre est apparue très vite. Elle se traduit par une hausse des salaires mais limite aussi le potentiel de développement de ces pays.

  

Le deuxième facteur à considérer est un sentiment de dépossession. En effet suite aux chutes des régimes communistes, la politique libérale appliquée dans les années 90 suivant les modèles anglo-saxons de l’époque a été mise en œuvre systématiquement. Une des premières mesures a été la fermeture ou privatisations des entreprises d’état. Les acquéreurs ont été principalement des entreprises allemandes. Ce transfert de propriété avec l’extérieur a pour conséquence que les dividendes des entreprises locales soient reversés annuellement vers les actionnaires étrangers.Un flux financier conséquent par ce biais quitte ces pays.

Par ailleurs, devenus filiales de Groupes industriels ou de service dépendant de l’extérieur, les entreprises locales ont certes bénéficiées de transferts de technologie et de compétences en tout cas dans la phase initiale mais elles ont vues les activités de R&D restées dans leur société Mère.

Ce qui caractérise les économies de ces pays d’Europe Centrale et de l’Est est le manque de spécialités industrielles amenant à développer des avantages comparatifs au sens de Ricardo et une difficulté quant à une potentielle montée en gamme.  

Le dernier facteur à considérer est l’interminable rattrapage des salaires et du niveau de vie avec les pays de l’Europe de l’Ouest. Cette promesse a été faite juste après la chute des régimes communistes et ayant pour objet de mieux faire accepter les politiques d’économies de type libéral. Même au rythme actuel des importantes augmentations des salaires, le rattrapage mettra plus de dix ans pour les pays les plus avancés économiquement comme la République Tchèque.

La probabilité que les salaires et le niveau de vie rejoignent celui de l'Allemagne ou de l'Autriche est relativement faible. L’absence d’avantage comparatif autre que le coût faible de la main d’œuvre, s'ajoutant à des faiblesses structurelles comme la recherche et développement publique ou privée, la vétusté des services publiques rendent ce rattrapage peu probable.