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16/02/2011

Politique et stratégie industrielle à la française (part2)

A contre-pied des incantations actuelles sur la nécessaire revitalisation de l’industrie en France, je souhaiterais évoquer les conditions pratiques et opérationnelles pour un possible retour de l’industrie en France.

 

Pour envisager de telles conditions, il me paraît absolument nécessaire de comprendre et intégrer l’environnement concurrentiel industriel actuel.

Un premier élément à prendre en considération est la capacité excédentaire que la Chine a construite, conséquence directe des plans de relance de l’économie qu’elle a mise en œuvre suite à la crise financière d’octobre 2008.

Cette surcapacité crée un déséquilibre notoire qui rend d’autant peu possible une compétition au niveau international équitable.

Je saisis cette occasion pour m’insurger contre l’entrée de la Chine en 2001 dans l’OMC sans conditions réciproques légitimes dans l’ordre des échanges.

Comment un éminent haut fonctionnaire français, par ailleurs membre du parti socialiste Pascal Lamy a pu permettre une telle distorsion dans les échanges, amplificateur du chômage dans nos pays développés ?

A élargir le débat nous pouvons nous questionner comment réconcilier les dirigeants du parti socialiste avec les couches populaires en France après de telles bévues ?

Un autre chemin de travers à ne pas prendre est la piste du protectionnisme industriel au niveau européen prôné en particulier dans le livre « Après la démocratie » d’Emmanuel Todd.

En aparté les évènements en Tunisie et en Egypte de ces dernières semaines rappellent à juste titre combien l’étude de la démographie est le meilleur à mon avis facteur de prévision d’évolution et de tendances.

Rien n’était plus prévisible que l’irrémédiable montée du désir de changement de cette population jeune, mieux éduquée et directement connecté via internet et les réseaux sociaux aux sociétés développées, véritables pays aux cavernes d’Ali Baba.

Je rends hommage à Emmanuel Todd pour ces analyses sur les tendances de fond d’évolution du monde en général en partant des études démographiques.

Par contre à la lecture de son livre, la motivation profonde d’un tel protectionnisme industriel qu’il met en avant est de rendre possible la montée des salaires.

Ce n’est pas la bonne piste !

Si un redémarrage de l’industrialisation peut passer momentanément par des mesures de partenariat public et privée privilégiées, il me paraît évident que nous  pouvons que nous  mesurer à une compétition mondiale pour rendre pérenne un tel redémarrage de l’industrie.

Je reviendrais dans l’article suivant à ces conditions opérationnelles et pratiques de cette relance de l’industrie en France.

12:49 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

01/02/2011

Politique et stratégie industrielle à la française ( Part one)

 

Dans le contexte actuel d’hyperbole sur le thème de la nécessaire revitalisation de l’industrie en France, thème cher à notre président, un blog qui s’appelle « l’avenir de l’industrie » ne peut que réagir à ces effluves, partager ses opinions et contribuer au débat.

 

Tout d’abord apprécions le moment ! Depuis des années, les plus savants économistes nous garantissaient que la destinée fatale de l’économie nous amenait inexorablement à une économie orientée vers les services et que l’activité industrielle était condamnée à régresser au nom de la sacro-sainte postmodernité.

 

Or une industrie compétitive et fortement implantée dans les tissus économiques régionaux et locaux fournit un socle au développement économique, à l’harmonie sociale et à l’aménagement du territoire tout en garantissant une indépendance nationale dans un contexte de mondialisation.

 

Une comparaison rapide mais pertinente pourrait être faite avec le maintien d’une agriculture française grâce à la politique agricole commune européenne et malgré les subventions qui ont apportées une profonde distorsion au principe du libre échange. Force est de constater aujourd’hui que ce secteur économique reste exportateur et nous garantit une sécurité dans un monde où la question alimentaire va devenir majeure dans les années à venir suite à la croissance de la population mondiale.

 

Pour revenir à la question de la nécessaire revitalisation de l’industrie française, il est force de constater que lors des trente cinq dernières années nous avons eu une approche malthusienne en désinvestissant et fermant nos usines et que lors des vingt dernières années nous avons bradées notre industrie à l’étranger.

Pour illustrer mes propos, je citerai pour le premier point la fermeture des hauts fourneaux de Lorraine dans les années soixante –dix et pour le deuxième la vente de Péchiney à Alcan puis Rio Tinto. Péchiney berceau historique de la fabrication de l’aluminium  et avant-garde mondiale de l’amélioration des processus de fabrication de l’aluminium au moment de sa cession.

 

Ce premier article tentait de fixer le décor, de rendre compte du passif quant à une éventuelle revitalisation de l’industrie en France.

Le deuxième article rendra compte de conditions extérieures actuelles dans laquelle une telle revitalisation aurait lieu et serait d’autant plus difficile.

 

 

18:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)